Le bazard bizarre de Tamia Balbuzard

Premiers pas dans ma vie de Maman

Je ne pensais pas aborder cette thématique ici, mais voilà cet article je le tourne, retourne et reretourne depuis quelques semaines… Dois-je le publier ou non ? Sera-t-il pertinent ? Est-ce que cela vaut le coup de me dévoiler autant sur cet espace ? Bref, j’hésite, je tâtonne, je tergiverse… comme à chaque fois que je sors de ma zone de confort : je stresse ! Mais comme toutes ces réflexions polluent mon cerveau et m’empêchent de passer à autre chose, je me dis que de poser les mots et de les publier seront peut-être la solution pour débloquer la situation et surtout mon inspiration pour écrire de nouveaux articles.

Mes premiers pas de Maman ont été ponctués de haut et de bas… Et non, je n’ai pas échappé au fameux « Baby blues » ou à la déprime post-accouchement !

A la maternité : pas de soucis, je gérais comme une chef ! J’ai très vite trouvé mes marques pour m’occuper de Petite Loutre : soins en tout genre (même celui du cordon que je redoutais !). L’Amoureux ne pouvant rester tout le temps avec moi, je lui transmettais les informations que j’avais eu par le corps médical… Sauf que… La question de la sortie a été abordée et là ça c’est compliqué ! L’Amoureux n’était pas sûr de pouvoir être là, et la perspective de rentrer seule en taxi et de passer la journée seule (jusqu’à 21h30-22h) avec ma fille et mon chien ne convenaient pas du tout du tout ! J’en ai pleuré de peur ! (Chute d’hormones n’aidant pas on est d’accord). Finalement, une frayeur inutile puisque l’Amoureux a pu prendre 3 jours pour rester avec nous à notre retour à la maison.

Une fois rentrée : la maison était en chantier. Littéralement : la cuisine était en cours de travaux, la plomberie posait de gros soucis à l’Amoureux. Façon de parler : il y avait du bazar partout (ben oui, la maison est toujours en travaux, donc tout n’est pas rangé). Nos parents débarquaient pour le week-end et le vendredi soir nous n’avions plus d’eau dans la maison ! J’ai vraiment craqué en mode « on y arrivera jamais, pourquoi on a fait ça… ». Finalement, nous avons appelé un plombier en urgence le samedi matin et il nous a résolu le souci. Nous avions de l’eau !!!

Les jours qui ont suivi ont continué à être en dent de scie. Des moments où tout allait bien et d’autres où tout allait de travers. Ce nouveau rôle de maman j’appréhendais la partie « technique » (allaitement, soins au bébé, changement des couches…) avec confiance, mais la partie « affective » me faisait fortement défaut ! J’étais complètement dépassée quand Petite Loutre se mettait à pleurer.

Si l’Amoureux a pu prendre 3 jours après la naissance de Petite Loutre, il en a été tout autre pour son congé paternité ! Il a dû un peu lutter pour pouvoir le prendre de manière décente… Bref, pendant quelques semaines je me retrouvais 2 grosses journées complètes en tête à tête avec Petite Loutre ! Avec un bébé qui ne supportait pas d’être posée, qui pleurait après chaque tétée (ou presque), qui hurlait à partir de 18-19h quasi en non stop jusqu’à 1h du matin…

A ce moment là, j’ai réalisé que j’avais vraiment du mal à appréhender notre nouvelle vie ! J’étais vraiment seule, isolée (pas un commerce à proximité). Les changements ont été un peu radicaux et rapides… Nous habitions en centre-ville, avec tous les commerces à proximité, des amis et de la famille à moins d’une demi-heure de trajet ! Maintenant nous sommes dans un petit village (avec peu de contact avec les autres habitants), les commerces sont à 5 min en voiture (et encore pas tous, pour les autres, il faut faire entre 10 et 15 minutes de voiture), nos amis/famille les plus proches sont à 1h30 de train… A ce moment là je me suis dit que nous avions fait une erreur !

L’Amoureux voyant mon désarroi et mon moral en berne m’a poussée à prendre rendez-vous chez le coiffeur 2 semaines après la naissance de la Petite Loutre. Puis, 1 mois après sa naissance, il a organisé une après-midi sur Paris pour que nous voyons quelques amis. Voir du monde, discuter « en direct » de mes débuts de maman m’a fait du bien.

Par contre, les fins de journée étaient devenues ma hantise…. A partir de 18-19h, nous avions un bébé qui hurlait jusqu’à minuit voir 1h… Puis les nuits étaient hachées. Elle n’arrivait pas à dormir dans son lit, dormait sur mon ventre et se réveillait toutes les 1h30-2h pour téter… Bref, le repos n’était pas au rendez-vous. Dans la journée, j’essayais de faire mille choses : tenir un minimum la maison, avancer sur cette fichue cuisine (pour rester polie), coudre, travailler sur le projet d’entreprise. Ces tentatives se soldaient par des échecs, car coupée dans mon élan par Petite Loutre.

Il s’est avéré que notre Petite Loutre avait des coliques + un RGO ! 2 visites aux urgences : et nous avons enfin un traitement qui fonctionne. Bizarrement depuis nous avons un bébé qui ne hurle plus en fin de journée, qui fait des siestes ailleurs que dans nos bras…

 

Je vous rassure le tableau n’est pas si noir !

Je vais mieux. Je crois que je voulais trop en faire, que les changements sont tous arrivés d’un coup dans nos vies et que je n’ai pas eu le temps de m’y faire vraiment…

De plus, Petite Loutre est un bébé facile ! Nous nous plaisons à l’appeler « bébé tout-terrain » ! Car en 2 mois de vie, elle a déjà pris la voiture, le train, le métro, a visité des expos, été à la médiathèque, au restaurant (plusieurs fois), assisté à des rendez-vous professionnels (pour moi)… Elle a été changée dans a peu près toutes les situations imaginables (dans la poussette, sur des banquettes de restaurant, des bancs publics, dans le coffre de la voiture, dans des toilettes de restaurant -adaptés ou non-…). Idem pour les tétées, la palme revient aux tétés suivantes ex-aequo : au supermarché et pendant un rendez-vous avec un futur fournisseur. Bon, elle ne fait pas des siestes super longues, mais elle arrive à s’occuper longuement avec ses petits jouets ou à observer le monde autour d’elle, ce qui me permet d’avancer tranquillement sur mes projets. Et depuis, quelques jours elle dort dans son berceau !!! Je ne sers plus de matelas à mon bébé et (étrangement) je dors beaucoup mieux !

Je suis aussi moins exigeante avec moi-même et me fixe des objectifs réalistes pour éviter la sensation de n’avoir rien fait de mes journées !

J’ai aussi l’énorme chance d’avoir à mes côtés l’Amoureux qui est super présent ! (et complètement gaga de sa fille).

Par contre, je devrai reprendre le travail dans une semaine et là clairement, je ne l’envisage pas du tout !!! Je ne me vois pas faire 4 heures de trajet quotidien… Ces 2 mois (pas tout à fait) et demi ont vraiment laissé des traces et je suis encore trop fatiguée. J’aimerai avoir encore quelques temps pour profiter de ma fille avant de reprendre le chemin du travail… (Et dans un monde idéal, je voudrais éviter d’y retourner, mais ça c’est un autre sujet…)

♠ ♣ ♥ ♦

Désolée pour le côté brouillon, je l’ai écrit d’une traite, sans vraiment le retravailler. L’article de Chat-Mille a été un vrai déclic (il y en a eu plusieurs sur ce thème récemment, mais le sien a été un vrai miroir…). J’ai d’ailleurs suivi son conseil en réponse à mon commentaire, je me suis posée et il est venue tout seul ! (Chat-Mille si tu me lis : merci pour ce conseil ! L’écrire quand ça va mieux est plus facile pour prendre du recul…)

28 réflexions au sujet de “Premiers pas dans ma vie de Maman”

  1. Je suis bien d’accord, tu as bien fait de la publier ce billet, surtout s’il t’a fait du bien 🙂
    Je comprends que les début n’aient pas été faciles, ça vous a fait beaucoup de changement en peu de temps ! Et le coup de ne plus avoir d’eau quelques jours après ton retour à la maison, je crois que n’importe qui aurait craqué !!
    Je me souviens que les premières semaines les coliques étaient assez dures à gérer, surtout le soir quand j’attendais le retour de Mister M.
    Ça fait plaisir de sentir dans la fin de ton billet que ça va mieux ❤

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  2. Ohlala ça fait beau de choses en même temps en effet. Contente de savoir que tu t’y retrouves et je trouve aussi que c’est tôt pour le boulot 😦 Allez grâce à ton projet, tu n’en auras peut être plus pour longtemps.
    Courage !

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    1. Merci ! Mon projet se monte doucement… Et je me lance dans une procédure de rupture conventionnelle avec mon entreprise : donc je croise les doigts pour que ça se passe idéalement ! De cette manière, j’aurai le temps de monter mon projet aux petits oignons, de faire (au moins) une formation et d’être plus longtemps aux côtés de ma fille…
      Bises !

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  3. Prends ton temps si tu en as besoin. Les premiers mois sont fatiguants. J’ai regretté d’avoir repris 2 mois apres la naissance et j’ai trainé la fatigue pdt 1 an. La reprise puis le retour de couche ont été épuisants physiquement et moralement. Je me mettais une pression d’enfer, voulais tout faire moi-même, culpabilisais…bref. il faut s’écouter car un petit chamboule beaucoup notre rythme. A ta dispo pour échanger sur le sujet si tu le souhaites. Tu as très bien fait d’écrire cet article. L’isolement est le pire.

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    1. Merci !
      L’isolement : c’est extrêmement difficile ! Je ne me rendais pas compte à quel point après la naissance nous étions livrés à nous même ! Pendant la grossesse, on a des rendez-vous réguliers qui nous font voir du monde, mais après la naissance quasi plus rien !
      Ah si, j’ai eu la visite d’une sage-femme le lendemain de mon retour à la maison, mais elle avait fait 30 minutes de route pour venir et n’arrêtait de me dire à quel point nous vivions dans un village isolé !!! Parfait pour me remonter le moral, non ?!? 😀 (Maintenant j’en ris, sur le moment, j’avais envie de lui sauter à la gorge !)

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  4. Quand je te lis, cela me renvoie à mes angoisses. Même si notre appartement n’est pas en chantier comme votre maison, mon mari ne pourra pas être avec moi les premiers temps. Et comme tu le sais ma famille à moi n’est pas forcément juste à côté !
    Ton article me parle et il me donne différentes pistes pour m’aider dans ces premiers moments. Donc merci de l’avoir écrit et publié !

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  5. C’est difficile de devenir Maman. On prend aussi conscience qie cette place particulière qu’on a pour notre enfant nous rend… irremplacable. Or, parfois, on aimerait pouvoir vraiment passer le relai.
    Vous avez bien fait de soigner son RGO et ses coliques, ça aide beaucoup. Ici aussi, ma petite Poupette était très difficile avant son traitement. Ce dernier avait changé beaucoup de choses.
    Prend le temps de retrouver ton rythme et ta santé avant de reprendre le boulot, tu es une super-héroïne :-).
    Courage…

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    1. Merci !
      Ce qui m’a vraiment manqué je pense, c’est d’avoir de l’aide sur la partie intendance (ménage, repas, lessives…) : parce qu’avoir sa maison un minimum rangée et organisée ça joue énormément sur le moral…
      Quand ton bébé hurle depuis 2 heures que tu as tout tenté, tu te demandes comment faire, vers qui te tourner et tu réalises que là il n’y a personne (en-dehors de l’Amoureux qui est aussi désemparé…) : c’est très dur !
      On est toutes des super-héroïnes ! 😉

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  6. Quand tu dis que tu n’as l’impression de rien faire de tes journées, je crois que c’est une impression seulement parce sinon, c’est qui qui s’occupe de ta fille ?
    Le soucis avant d’être mère c’est qu’on pense que bébé va dormir la plupart du temps, que tout va se passer comme sur des roulettes, un peu comme dans les pub TV quoi.
    Mais, si certaines mamans ont des bébés plutôt facile, la réalité est bien autre.
    Et du coup les parents qui galèrent (je m’inclus dedans) ne comprennent pas bien ce qui leur tombe sur la tête!
    Je pense que ce que j’ai le plus appris en temps que maman, c’est de lâcher prise et d’écouter son enfant et son instinct. Parce qu’on a déjà assez de chose à gérer sans en rajouter des couches supplémentaires en s’autoflagellant!
    En tout cas, je suis ravie que ça aille mieux pour vous 🙂

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  7. Quand je lis ça, ça me fait penser un peu aux débuts avec ma fille. Mais j’ai dû « gérer » comme j’ai pû, avec un chéri qui bosse 7 jours sur 7 sans repos pour l’accouchement et le retour à la maison (il tient une pension canine, j’ai accouché en août donc pension pleine à craquer et les chiens n’attendent pas…). Ma fille a 21 mois et on va voir un gastro le 4 juillet pour vérifier l’rgo car elle ne fait tjrs pas mes nuits… La sieste c’est améliorée mais jusqu’à peu c’était 10-15 min de sieste par jour 😦 … Ralala pas toujours facile, mais on est des supers mamans!!!!

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  8. Oh la la la, tu as bien fait d’écrire cet article … les pleurs du soir sont vraiment dur à supporter, d’autant plus que les débuts manque de « reconnaissance » de la part du bébé …
    Tant mieux si Petite Loutre a été diagnostiqué. En tant que maman d’un bébé RGO, je te conseillerais de te méfier si elle tousse cet hivers, j’ai découvert grâce à LutinCoquin que le RGO est souvent associé à des l’asthme 😣
    Bon courage pour la suite, plus ils grandissent, plus c’est sympa

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    1. Merci ! J’ai vraiment hésité à l’écrire, mais en posant les mots noir sur blanc ça m’a fait un bien fou !!! Nous allons continuer à surveiller son RGO.
      Elle change à une vitesse folle et elle interagit de plus en plus avec nous : c’est super chouette !!

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  9. Rhooo un bebe-tout-terrain 😀
    Entre les pleurs et tous les objectifs que tu te fixes, tu m’etonnes que ce soit difficile. Vous avez l’air de vous en sortir comme des chefs cela dit! Avec de belles sorties, de beaux projets… vous avez tous les ingredients pour reussir un bebe heureux!

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  10. Un petit mot d’encouragement pour toi aussi ! (décidément, c’est le blues des mamans blogueuses en ce moment)
    J’ai l’impression que vous vous en sortez très bien, et il faut bien dire que le bébé + la maison + le projet pro, ça fait un paquet ! Alors je vous souhaite de continuer à trouver votre rythme, sans trop de pression, parce que ce qui compte vraiment, ce que vous alliez bien tous les 3.
    Courage et câlins virtuels 🙂

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  11. Oh mince, j’avais écrit tout un commentaire super long, mais apparemment il n’a pas fonctionné… Bon, je disais donc que c’était courageux de ta part d’en parler, car même si on parle plus du baby blues et de la dépression post partum aujourd’hui, il y a toujours en parallèle un courant du « je suis super forte, je mène tout de front ». (Mon commentaire initial était plus développé, mais j’en ai résumé l’essence 😉 )
    Prends bien soin de toi et de vous 3 🙂

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    1. Merci ! C’est dommage que ton commentaire ne soit pas passé !
      Les réseaux sociaux et autres médias montrent surtout le côté tout rose de la maternité, mais il y a quand même une parole plus libérée autour du baby blues et de la dépression post-partum. Heureusement ! Malgré tout, quand ça nous tombe dessus, on est surpris et on met du temps à s’en remettre !
      Bises !

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  12. pas facile de devenir maman….. le plus important je trouve c’est le repos et savoir se poser pour parfois ne rien faire et déconnecter (… des réseaux et écrans ) pour regarder bb

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  13. Je te lis je te lis, mais j’ai mis un peu de temps à trouver le temps (justement) de commenter 😉 Je suis heureuse en tout cas que mon conseil t’ait été profitable. Je pense surtout que parler de cet article t’a motivée à le publier (ben oui tu avais une dette envers nous après :p).

    Il est très émouvant en tout cas, très représentatif de ce que ressentent beaucoup de jeunes mamans à la naissance de leur bébé et qui est encore trop souvent passé sous silence, parce que sorti de « c’est que du bonheur », on donne l’impression de se plaindre (alors qu’on les a voulus, non ?) et d’être incompétentes (alors que c’est censé être naturel, non ?). Courage, je vois que ça commence à passer et ça ira de mieux en mieux !

    En tout cas c’est génial pour la dernière partie, que vous ayez un bébé tout-terrain, ça simplifie quand même un peu la vie 😀

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    1. Merci pour ton commentaire !
      Probablement que le fait d’en parler m’a motivée à le finaliser et à le publier.
      Pas facile de dire que Oui l’arrivée d’un bébé c’est un grand chambardement, que ça met à terre et que c’est difficile physiquement et émotionnellement.
      Depuis quelques semaines on arrive à avoir un rythme, donc c’est plus facile…
      Le bébé tout-terrain : c’est top ! On respecte son rythme, mais on peut l’emmener avec nous à peu près partout… 😉

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